Proposition de films sur le thème du détournement !

 

- D’abord 3 extraits de films célèbres détournés sur le thème du coronavirus pour ceux qui ne sont pas accros aux réseaux sociaux où ils circulent allègrement !

 

    « Les tontons confinés » Lien.

    « Professeur Raoult de Bergerac » Lien.

    « Coronavirus : Le conseil des ministres révélé » Lien.

 

- Ensuite deux grands classiques du détournement par le mouvement situationniste !

Pour amateurs de films expérimentaux !

 

    « In Girum imus nocte et consumimur igni » de Guy Debord, 1981 (95 min) France Lien.

     

      In girum imus nocte et consumimur igni est un film français réalisé par Guy Debord, réalisé en 1978 et sorti en salles en 1981. C'est le sixième et dernier film de Debord.

       

      Le film (d'une durée de 95 min) décrit la société de consommation et d'aliénation capitaliste, s'appliquant à mettre en évidence la condition d'esclaves modernes. En plus d'être un des films les plus critiques à l'égard de la société moderne, il livre de manière incisive les quelques étapes de la vie de l'homme qui a, en un an, énoncé les sujets de lutte pour un siècle (hommage à Ivan Chtcheglov), dresse à la fois le tableau affligeant de cette société en guerre contre ses propres possibilités, et l'autobiographie où le regret n'a pas sa place. L'aspect est austère (noir et blanc, utilisation d'images fixes le plus souvent, voix narrative monocorde, écrans blancs qui durent plusieurs minutes).

       

      Le titre du film est une forme incomplète de l'hexamètre dactylique et palindrome In girum imus nocte ecce et consumimur igni, locution latine dont l'origine est ancienne et incertaine, bien que souvent attribuée à Virgile1, faisant référence aux papillons de nuit qui tournent autour de la chandelle avant de s'y brûler2, et qui signifie : « Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu ». C'est aussi un palindrome, c'est-à-dire un texte qui se lit dans les deux sens tout en conservant la même signification. Ce palindrome a été repris et intégré par la suite par Umberto Eco dans son roman Le Nom de la rose (1980). (Source Wikipédia)

 

    « La Dialectique Peut-Elle Casser Des Briques ? » Lien.

     

      Film de René Viénet de 1973, 1h 22 mn, entièrement détourné, à partir du film hong-kongais Crush (唐手跆拳道) de Kuang-Chi Tu, sorti en 1972. Synopsis : « Dans une région occupée par les Bureaucrates socio-traîtres, les Dialecticiens vont venger les Communards et la Bande à Bonnot ». Dans ce détournement hilarant, les images du film d’arts martiaux sont utilisées pour enchaîner les répliques cultes, mêlant slogans situationnistes et extraits de chansons anarchistes dégommant bourgeois, curés, capitalistes et bureaucrates. Version couleur inédite, remontée par MC Dro-P, à partir du film hong-kongais original.

       

      La dialectique peut-elle casser des briques est un film se rattachant au mouvement situationniste initié entre autres par Guy Debord. Il s'agit du détournement d'un film de kung-fu chinois (唐手跆拳道, 1972) dans lequel des pratiquants de taekwondo coréens s'opposent à des oppresseurs japonais. Le détournement cinématographique est une pratique visant à récupérer un film déjà réalisé et commercialisé en changeant le discours des personnages (post-doublage). Le dialogue original est remplacé par un autre dialogue, généralement à portée humoristique.

       

      Le scénario détourné relate comment des prolétaires tentent de venir à bout de bureaucrates violents et corrompus grâce à la dialectique et à la subjectivité radicale. La violence est finalement choisie du fait de l'incapacité des bureaucrates à suivre un argument logique.

       

      Le dialogue contient de nombreuses allusions à des révolutionnaires anticapitalistes (Marx, Bakounine, Wilhelm Reich), et évoque au passage des thèmes contemporains : conflits syndicaux, égalité des sexes, mai 68, gauche française et les situationnistes eux-mêmes. (Source Wikipédia)