Un « grand site » du Gerbier au Mézenc

 

Les présidents des départements d’Ardèche et de Haute-Loire se sont engagés dans une démarche de grand site réunissant le Gerbier et le Mézenc

 

 

 

 

 

En mars 2019, les présidents des deux départements affirmaient leur volonté de s'engager ensemble dans une démarche de réflexion pour une labellisation « Grand site »1 de l'ensemble formé par les monts Gerbier-de-Jonc et Mézenc.

Le 25 juin une rencontre à la ferme de Bourlatier entre les représentants de l'État, les élus, et les principaux acteurs associatifs et économiques lançait l'opération. Conférences, exposés, tables rondes et discussions ont structuré cette réunion qui a vu la signature d'une convention entre les deux Départements. Elle « définit les modalités de partenariat opérationnelles afin d'avancer étape par étape dans cette démarche ». Celle-ci sera longue, 5 ou 6 ans, mais, suivant les deux présidents, en rapport avec les « ambitions des deux Départements ». Jean-Pierre Marcon, président du Département de la Haute-Loire a souligner plusieurs fois que la valorisation du territoire s'appuyait « sur une logique de conservation des espaces naturels et de développement durable, encourageant le maintien et l'accueil d'activités humaines ».

 

Un grand site n'est pas une nouvelle couche administrative ni un classement mais un label, comme celui du Géoparc, permettant une meilleure visibilité et définissant une « entité remarquable ». Il permettra aussi d'associer et de coordonner les actions des deux Départements dans la gestion et l'administration du site pour un développement économique, un accueil touristique et une protection contre les conséquences d'une sur-fréquentation.

 

 

Deux sites classés

 

Un programme d'aménagement pour la mise en valeur et la préservation du site du Gerbier-de-Jonc, classé le 27 décembre 1933, s'est terminé en 2017 pour la scénographie de la maison du site et la signalétique de son environnement. Celui du Massif du Mézenc, classé le 27 août 1997, a été le sujet d'une étude globale « d'élaboration d'une stratégie pour l'accueil, la signalétique et la communication du site classé du Mézenc » commandée par le Parc des monts d'Ardèche. Elle s'est étendue à tout le massif Mézenc-Gerbier et certains points communs avec le projet du grand site ont été présentés aux participants.

Quatre tables rondes, de style remue méninges étaient proposer pour échanger des idées sur les deux monts et leur environnement, partager des connaissances et rassembler celles qui définissent le mieux « l'esprit du lieu . Parmi les spécificités identitaires du massif se sont dégagées les notions liées au volcanisme d'un pays de sucs, au climat qui a structuré l'économie, l'agriculture et l'habitat, à l'eau avec les sources de la Loire et la ligne de partage des eaux associées à l'idée d'insularité liée à un « pays de confins » habité par les « hommes d'en haut ».

 

Un « pays » qui existe

 

Depuis plusieurs années, la première existe autant pour des habitants et des associations que pour l'administration qui cite le massif Mézenc-Gerbier comme espace naturel sensible. Deux associations étaient invitées : l'Association Mézenc Gerbier (ancienne association des élus du massif du Mézenc créée en 1995) et celle du Fin Gras du Mézenc. Elles mènent depuis de nombreuses années des actions ayant pour but de « contribuer au développement du massif par delà les limites administratives ». Elles ont aussi lancé beaucoup d'idées et constitué, avec l'association des Amis du Mézenc, une abondante documentation locale que Laurent Ughetto, président du Département de l'Ardèche, a évoquée dans sa conclusion. Notre « Lettre d'information du massif Mézenc-Gerbier » pourra aussi apporter sa participation.

 

Les deux Départements peuvent donc s'appuyer sur un tissu local pour démarrer ce projet.

 

Documentation

 

Sites classés du Gerbier et du Mézenc.

Réseau des grands sites de France.

Cahier de Gestion du site du Mézenc.

 

La rédaction

 

 Note 1 : Hervé Saulignac, alors président du Département, en parlait déjà pour le Gerbier en 2016 (article de l'Hebdo de l'Ardèche).